Comité de pilotage sur les accès français du Lyon-Turin
Vendredi 19 mars, près d’une centaine de participants (parlementaires, élus de collectivités locales, experts techniques…) ont assisté en visioconférence au troisième Comité de pilotage sur les accès français du Lyon-Turin présidé par le Préfet de région Auvergne-Rhône-Alpes. Il s’agissait d’acter les scénarios retenus dans le cadre du processus de phasage des voies d’accès entre Lyon et l’entrée du tunnel transfrontalier en Savoie.
Sur les cinq scénarios initialement envisagés, trois ont été sélectionnés suite aux contributions écrites formulées en début d’année par les élus. Des études socio-économiques et d’exploitation seront donc conduites pendant les prochains mois sur les scénarios dits "Mixte", "Dominante fret" et "Grands gabarits". Sur la base de ces analyses, un scénario unique sera choisi à l’automne pour faire l’objet d’études opérationnelles plus poussées.
Méthodologie carrée, travail solide de SNCF Réseau, volonté d’avancer clairement affichée par le Préfet… la présentation n’appelait pas vraiment de commentaires des élus sur cette démarche d’études qui doit s’achever en 2023. Beaucoup d’inquiétudes ont, en revanche, été exprimées sur ce qui se passera après 2023. Car à ce jour, il n’y a toujours aucun engagement de l’Etat sur le calendrier de démarrage des travaux et de livraison des voies nouvelles. La seule chose de certaine, c’est que le tunnel transfrontalier sera mis en service à l’horizon 2030 et que l’Italie a programmé la livraison de ses voies d’accès nationales au même moment.
Plus de 20 élus, de toutes tendances politiques, sont donc intervenus pour rappeler, à deux ou trois nuances près, un message unanime : il est important de tout faire pour enclencher la dynamique des travaux des voies nouvelles rapidement après 2023, voire même avant pour les sections qui font consensus. Par ailleurs, les solutions transitoires envisagées (ligne Dijon-Modane) ne peuvent s’inscrire dans le long terme.