AUGMENTATION DU COUT DES PROJETS PRIORITAIRES EUROPEENS
Dimanche 13 Avril 2008
Selon une étude publiée fin mars et réalisée par un institut de recherche privé missionné par la Commission transport du Parlement européen, en trois ans le coût des trente projets prioritaires européens a augmenté de 11,6%. Le coût total était de 340 milliards d’euros en 2004 et fin 2007 il a été estimé à 379 milliards d’euros. Concernant la réalisation du corridor 5, la ligne à grande vitesse Lyon-Turin-Trieste-Ljubljana-frontière ukrainienne, son coût a augmenté de 38,2% passant ainsi de 38,1 à 52,655 milliards d’euros, et a accumulé deux ans de retard. Ce rapport estime que les causes de cette inflation sont dues à la complexité des projets, à un manque d’organisation entraînant une mauvaise coordination du planning,, à un manque de communication entre les acteurs du projet, à un échec dans la détermination des problèmes et des mesures mises en place pour modifier les stratégies et à un manque de contrôle sur les délais et les coûts de réalisation. Ensuite il y a le chapitre relatif aux retards liés au calendrier puisque certains projets pourraient demander plus de temps : en effet, les phases de réalisation dépendent des projets connexes ou de programmes de financements publics. Sans oublier que toutes modifications – également dues à des exigences environnementales ou écologiques –risquent d’avoir pour conséquence l’augmentation des coûts et une prolongation des délais de réalisation. L’étude du Parlement européen paraît à moins d’un mois du début du sommet informel des ministres des Transports des 27 pays membres qui aura lieu en Slovénie le 5/6 mai prochain, justement pour faire un point sur l’Etat d’avancement des réseaux de Transports trans-européens. Ce sera l’occasion d’évaluer la situation de l’ouvrage du Lyon – Turin, du Brenner et de la liaison Trieste – Divacca. Michel Cercone, porte-parole du Commissaire européen aux transports Jacques Barrot, explique que « cette étude est une contribution parmi tant d’autres qui va dans la bonne direction. Mais il n’est pas dit que ce soient les chiffres finaux ». Il ajoute « c’est un travail important, qui nécessite des chiffres, des informations et toute une série de détails utiles qui seront présentés lors de la prochaine réunion informelle. Et voici pourquoi uniquement à cette occasion nous pourrons reprendre toutes les contributions présentées par les Etats membres en matière de chiffres, coûts, échéances et autres questions en rapport avec le financement public et le partenariat public-privé pour la construction des RTE-T.