ELECTIONS EUROPÉENNES - La France Insoumise persiste et signe
Dimanche 05 Mai 2019
Candidat sur la liste de la France Insoumise aux élections européennes, Benoit SCHNECKENBURGERS (sur la photo à côté de sa tête de liste Manon AUBRY), confirme sur son blog l'opposition de son parti au Lyon-Turin en se référant notamment aux propos tenus en 2016 par Jean-Luc MÉLENCHON : "Son unique motivation mercantile, imposée par des firmes multinationales, est d’intensifier le transport de marchandises vers et depuis les pays de l’Est. Je refuse ce grand déménagement marchand en Europe comme dans le monde."
Ce principe de base étant posé, les opposants (minoritaires) au Lyon-Turin déroulent leur habituelle argumentation : selon eux, la ligne historique suffit amplement pour absorber une grande part des 3 millions de poids lourds qui franchissent chaque année la frontière franco-italienne en asphyxiant les vallées alpines et en provoquant la congestion des axes routiers. Or, cette affirmation est hélas rigoureusement fausse comme l'atteste officiellement l'exploitant italien RFI (Rete Ferroviaria Italiana) et le confirme son homologue français SNCF Réseau.
Eloge de l’obsolescence
Car il faut le dire et le redire : le seul lien ferroviaire fret et voyageurs entre la France et l'Italie se limite aujourd'hui à un tunnel obsolète construit sous Napoléon III, sans galerie d'évacuation ni système de ventilation. Le renforcement progressif des contraintes de sécurité pour s'adapter aux standards internationaux modernes réduisent inexorablement les capacités du vieil ouvrage qui, en réalité, ne peut absorber qu'une part marginale du flux de camions en hausse constante (+ 16 % depuis 2013).
Le Lyon-Turin est donc bel et bien un outil au service de la transition écologique, la liaison représentant la seule alternative crédible pour un report modal massif du transport de marchandises de la route vers le rail dans les Alpes. Tout en offrant des gains de temps spectaculaires aux passagers sur l'axe Paris-Lyon-Turin-Milan.