LA COMMISSION EUROPEENNE LANCE LA PLATEFORME DU CORRIDOR LYON - TURIN
La Repubblica - Traduit de l'italien
Vendredi 20 Mai 2011
Le 19 mai 2011, le coordonnateur européen pour le PP6, Laurens Jan Brinkhorst a confirmé lors de la réunion de lancement de la plateforme du corridor Lyon-Turin à Bruxelles, que la liaison Lyon-Turin, au moins pour les dix prochaines années, serait un mixte avec la liaison ferroviaire existante, qui sera rénovée, et la nouvelle. (…) L’Europe s’impatiente sur la fin des travaux de la ligne ferroviaire existante – dans le tunnel du Mont-Cenis- pour une meilleure offre de service pour le transport des marchandises et des voyageurs. D’ici le début du mois de juin, RFI et RFF devront donner à l’Europe la date précise de la réouverture, probablement en juillet. Les deux sociétés gestionnaires devront « s’engager » pour augmenter la fréquentation du service transfrontalier et l’autoroute ferroviaire alpine pourra fonctionner à plein régime. Ce sera début d’une collaboration que l’Europe souhaite entre les acteurs concernés par le projet.
Lors de cette première séance, 36 interlocuteurs étaient réunis autour de Laurens Jan Brinkhorst, sur le modèle de la plateforme lancée en 2007 pour le Tunnel du Brenner. Une plateforme qui regroupe les opérateurs, gestionnaires et propriétaires d’infrastructures, industriels, le Comitato Transpadana et le Comité pour la Transalpine. Ils devront travailler ensemble, sous l’égide de l‘ Europe, pour créer, autour de la nouvelle infrastructure, un système intégré. Par exemple, l’augmentation des tarifs du tunnel autoroutier du Fréjus qui financera le rail, toujours sur le modèle de la plateforme du Brenner.
Le Commissaire Mario Virano a salué cette initiative en indiquant que c’est un instrument très utile qui considère la liaison Lyon-Turin comme un corridor intégré. Il a ajouté que que la réalisation de l’ouvrage par phase demande une intégration étroite entre les lignes existantes et les futures infrastructures et précise que l’Europe a créé un lieu dans lequel cette intégration sera programmée, contrôlée et vérifiée à travers les groupes de travail.
La plateforme servira aussi à garantir le développement du territoire selon la Vice-présidente déléguée aux finances Giovanna Quaglia, représentante de la région Piémont. La plateforme symbolise l’entrée en matière de l’Europe dans la course au Lyon-Turin qui est à un moment crucial : le 24 mai se tiendra une rencontre technique entre l’Italie et la France pour finaliser l’accord international. Quant à la signature, le gouvernement français attend le lancement des travaux à Chiomonte.