La FNAUT dit « Non à l’austérité ferroviaire !»
Lundi 20 Avril 2020
Après les mesures d’urgence pour répondre à la crise du Coronavirus, viendra le temps d’un indispensable plan de relance dont le ministre de l’Economie Bruno LEMAIRE a d’ores et déjà fixé les trois grands principes : "priorité absolue à l’investissement, soutien spécifique à certains secteurs, coordination des plans de relance au niveau européen."
Dans le registre des investissements ferroviaires, plusieurs responsables se sont exprimés ces derniers jours lors de différentes auditions au Parlement. "Un plan de relance pour les infrastructures (…) ça aidera" a prudemment glissé le patron de la SNCF Jean-Pierre FARANDOU. Quelques jours plus tôt, le secrétaire d’Etat au Transport Jean-Baptiste DJEBBARI a prévenu que les "pertes considérables" de la SNCF obligeraient à revoir tous les sujets, "calendrier, priorisation, rephasage des différents travaux…" La ministre de la Transition Ecologique et Solidaire Elisabeth BORNE a quant à elle souligné que "les investissements qui étaient prévus restent indispensables […] et ils ne sauraient donc pas être remis en question."
La tentation d’un report de travaux évoquée par JB DJEBBARI a fait réagir la puissante Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports (FNAUT). Dans un communiqué vigoureux intitulé "Non à l’austérité ferroviaire !", elle considère que "s’il est normal, en période de crise, que l’Etat aide les secteurs en difficulté comme le transport aérien ou l’industrie automobile, il est incompréhensible que le transport ferroviaire soit exclu de son intervention." Pour la FNAUT, "les critères de choix des investissements doivent être revus en intégrant plus fortement les contraintes environnementales (…) Il est urgent de donner la priorité au transport collectif et aux modes compatibles avec un avenir soutenable : RER métropolitains, tramways, bus en site propre ; lignes ferroviaires régionales et transversales, LGV, Lyon-Turin et transport du fret."