La Transalpine (presque) d’accord avec Greenpeace
Mardi 23 Novembre 2021
Dans un rapport publié il y a quelques jours, GREENPEACE appelle à "changer radicalement notre façon de nous déplacer" en privilégiant le train par rapport à l’avion pour les déplacements intra-européens. Réalisée par le cabinet OBCT, l’étude analyse notamment les 150 vols court-courriers (moins de 1500 km) les plus fréquentés au sein de l’UE. Dans 34% des cas, il existe une alternative en moins de 6 heures par le train.
L’ONG plaide pour une suppression pure et simple de ces vols. Selon elle, cette mesure permettrait d’économiser 3,5 Mt de CO², contribuant à lutter contre le réchauffement climatique. Pour les autres destinations, GREENPEACE considère que "le développement d’un véritable réseau ferroviaire européen doit constituer une priorité pour les responsables politiques."
La liaison aérienne Paris-Milan parmi les plus réquentées d’Europe
Sans forcément partager la radicalité des mesures proposées dans ce rapport, la Transalpine est en ligne avec les objectifs formulés qui plaident clairement en faveur du Lyon-Turin (auquel certains membres de l’ONG sont paradoxalement opposés). En effet, l’étude souligne que la liaison aérienne Paris-Milan est l’une des plus fréquentées d’Europe avec 2,16 millions de passagers par an. Le meilleur temps de trajet en train est actuellement de 7h16 (pour 850 km !) et n’a guère évolué ces dernières décennies.
Tronçon central de l’axe ferroviaire Paris-Milan, la liaison complète Lyon-Turin (son tunnel est ses voies d’accès) permettra de passer allègrement sous la barre des six heures évoquée par l’ONG. L’Italie demeure le seul pays voisin de la France à ne pas être connecté avec une liaison ferroviaire moderne, le franchissement de la barrière physique des Alpes s’effectuant encore sur des infrastructures du XIXème siècle.