LES PAYS EUROPEENS PRIES D'INVESTIR PLUS DANS LES TRANSPORTS
Localtis.info
Mercredi 07 Mai 2008
Lors d'une réunion des ministres des Transports des 27 pays de l'Union européenne qui s'est tenue le 6 mai en Slovénie, la Commission a plaidé pour un accroissement des investissements dans les grands axes ferroviaires et fluviaux qui doivent traverser l'Europe d'ici 2020 mais accumulent les retards. "Il n'y a pas suffisamment de ressources publiques pour financer l'entièreté des projets prioritaires" a estimé le commissaire aux Transports, Jacques Barrot. (...) Les pays européens vont encore devoir trouver 250 milliards d'euros en argent public et privé pour mener à bien les 30 grands projets de transport jugés prioritaires pour éliminer les goulets d'étranglement transfrontaliers. Ces projets (dont 18 axex ferroviaires, 3 axes alliant route rail et 2 canaux) permettront aussi de disposer de corridors de fret sur de longues distances reliant à leurs extrémités des ports de conteneurs.(...) Les ministres ont aussi débattu du projet de la Commission d'instaurer des péages "environnementaux" pour les poids lourds, calculés en fonction de la pollution, des embouteillages ou des nuisances sonores qu'ils génèrent. Les montants prélevés seraient obligatoirement réinvestis dans les projets de transport jugés "durables". (...) (...) "La France est très favorable au projet de nouvelle eurovignette présenté par Jacques Barrot et nous escomptons le faire avancer sous notre présidence de l'UE qui démarre le 1er juillet" a indiqué le secrétaire d'Etat chargé des Transports, Dominique Bussereau. "Il présente deux intérêts : un intérêt pour la lutte contre le changement climatique, et un intérêt pour le report modal (transfert d'une partie du transport routier au rail et au fluvial)" a-t-il poursuivi. Dans l'immédiat, Paris entend utiliser la loi européenne actuelle pour faire payer d'ici 2011 aux poids lourds passant sur son territoire les coûts d'infrastructures des autoroutes gratuites et des axes nationaux. L'Allemagne a devancé la France en la matière, ce qui a entraîné un afflux de trafic frontalier sur les routes d'Alsace. Pour instaurer le péage, il faut faire un appel d'offres pour l'opérateur et bâtir un système électronique ou satellitaire compatible techniquement avec des sytèmes déjà mis en place en Allemagne, en République tchèque, en Autriche, ainsi que celui envisagé aux Pays-Bas, a expliqué le Secrétaire d'Etat.