LYON-TURIN : LA CIG DONNE SON ACCORD POUR UNE REALISATION DU PROJET EN DEUX PHASES
La Repubblica - Traduit de l'italien
Jeudi 07 Juillet 2011
La Commission Intergouvernementale franco-italienne pour le Lyon-Turin réunie le 6 juillet à Rome, est parvenue à un accord sur le projet qui prévoit d’échelonner les travaux en deux phases : la première démarrera à partir de 2013, et la seconde après 2025.
La France a demandé à l’Europe un délai supplémentaire jusqu’en septembre pour la signature de l’accord concernant la répartition des coûts entre les deux pays, indiquant une date aux alentours du 20 ou 22 septembre.
« Les deux gouvernements ont donné les pleins pouvoirs aux délégations pour finaliser l’avenant », nous informe Mario Virano présent à la réunion. Cet accord international concernera pour le moment la phase 1 soit le tunnel de base international et les deux gares internationales de Saint Jean de Maurienne et de Suse. Il reste à résoudre le financement des 8 milliards € du tunnel de base – dont 2,4 milliards € sont garantis par l’Europe – à partager entre la France et l’Italie. Selon l’accord actuel, l’Italie doit financer 67% des 5,6 milliards d’euros (3,8) et la France le reste (1,8). Mais Rome souhaite rééquilibrer ces montants pour parvenir à 2,8 milliards € chacun. La France devrait alors débourser 1 milliard € supplémentaire. Lors de la réunion, Louis Besson président français de la CIG a demandé à ce que la répartition des coûts prévoit des pénalités pour les retards côté italien. (...)
Le représentant de Bruxelles présent à la CIG n'avait pas le pouvoir de donner le feu vert à cette demande de délai, mais il a souligné que l’ouverture des chantiers de Chiomonte était fondamentale.
Une action appréciée par la délégation française « pour la détermination, la compétence, la rigueur et la sérénité avec laquelle a été gérée la situation par les forces de l’ordre » a souligné Louis Besson. La CIG a également démenti l’hypothèse de la substitution du Lyon-Turin par une liaison qui passerait par la Ligurie et Vintimille, comme a relancé le président de la Ligurie Claudio Burlando.
Louis Besson a précisé que « Le Lyon-Turin est l’unique tracé qui garantit le croisement des axes européens et qui est le plus avantageux du point de vue environnemental, parce que c’est une liaison mixte fret et voyageurs, économique, parce que plus compétitive et plus sûre pour le transport des marchandises, et européenne parce qu’elle garantit l’équilibre entre le nord et le sud du continent ».