Nouvelle accélération de l’Italie
Lundi 23 Mai 2022
Quelques jours seulement après que le Commissaire extraordinaire du gouvernement chargé du Lyon-Turin ait signé une ordonnance autorisant le gestionnaire d’infrastructure RFI (équivalent italien de SNCF Réseau) à développer la section nationale permettant d’accéder au tunnel transfrontalier de la liaison, l’annonce le 16 mai par Ferrovie dello Stato Italiane d’un méga plan d’investissements a fait grand bruit chez nos voisins.
190 milliards d’investissements, 40.000 emplois, + 2-3 points de PIB
Par la voix de son patron Luigi FERRARIS (en photo), l’entreprise publique exploitant le réseau ferré italien a levé le voile sur le plan stratégique et industriel qu’elle entend conduire sur les dix prochaines années. Au-delà de la réorganisation de l’entreprise en différents pôles métiers, un plan décennal de 190 milliards d’euros d’investissements sur le réseau a été détaillé. L’accent est mis sur le multimodal et l’innovation. D’ici 2032, ce plan devrait générer la création de près de 40.000 emplois et représenter entre 2 et 3 points de gain de PIB. Des objectifs qui illustrent une fois de plus la stratégie toute keynésienne du chef du gouvernement Mario DRAGHI qui mise notamment sur les grands chantiers d'infrastructures pour relancer l’économie en berne du pays.
12 milliards pour le Piémont, dont une partrie pour les accès du Lyon-Turin
12 milliards d’euros de ce plan seront directement fléchés sur des travaux dans la région du Piémont, et en particulier sur la réalisation de la section italienne du Lyon-Turin dont les coûts sont estimés à 1,9 Mds€. Un nouveau signe tangible de la volonté de l’Italie de respecter ses engagements sur le Lyon-Turin et de mettre en service ses voies d’accès nationales concomitamment à l’ouvrage international sous les Alpes à l’horizon 2030. Reste maintenant à la France de prendre rapidement les décisions permettant une nécessaire synchronisation avec le calendrier de nos voisins partenaires.