PARLEMENT / La Loi Mobilités conforte le nouvel élan du Lyon-Turin
Lundi 17 Juin 2019
Chantier international stratégique et massivement financé par l’UE, la liaison ferroviaire Lyon-Turin a été clairement confortée dans la Loi d’Orientation des Mobilités dont l’Assemblée nationale vient de terminer l’examen en première lecture. Non seulement les députés n’ont pas remis en cause les importantes dispositions introduites dans le texte par les sénateurs au printemps dernier, mais ils ont en outre adopté l’amendement porté par Véronique RIOTTON (LREM, Haute-Savoie, à droite sur la photo). Les études de phasage des voies d’accès françaises au tunnel international (livrable en 2030) devront ainsi être achevées avant 2023.
Après la levée des derniers freins politiques en Italie lors des élections européennes et depuis l’annonce en début de mois d’un probable renforcement des financements de l’UE, le Lyon-Turin passe à la vitesse supérieure. Au grand dam du dernier carré des irréductibles opposants comme Loïc PRUD’HOMME (France Insoumise, Gironde) et François-Michel LAMBERT (Libertés et Territoire, Bouches-du-Rhône). Pendant les débats, les deux députés ont exhorté le gouvernement à développer le fret ferroviaire…tout en fustigeant le Lyon-Turin avec les sempiternels arguments totalement déconnectés des réalités du dossier.
"Il est temps de mettre fin à ces contradictions"
Coûts fantaisistes, déni de réalité quant à l’absence de solutions alternatives au Lyon-Turin pour désengorger les Alpes des "couloirs à camions", sous-entendus complotistes...autant de grosses ficelles qui ont conduit la députée de Savoie Emilie BONNIVARD (LR, à gauche sur la photo) à mettre les points sur les i : "En tant qu’élue du territoire concerné, je suis toujours étonnée d’entendre des collègues se prononcer sur cette infrastructure sans s’être rendus sur le terrain (…) Il est temps de mettre fin à ces contradictions dans lesquelles se trouvent certains qui prônent l’écologie et qui sont les premiers à dénoncer des infrastructures du XXIe siècle inscrivant notre pays dans le développement durable et l’intégration européenne."
Des contradictions également pointées par la ministre des Transports Elisabeth BORNE (au centre sur la photo) : "On ne peut pas à la fois nous dire qu’il faut faire du fret ferroviaire et refuser un projet tel que le Lyon-Turin." La commission mixte paritaire permettant à l'Assemblée nationale et au Sénat de s'accorder sur une version définitive de la LOM se réunira en juillet ou septembre.