Pour un changement d'approche radical des politiques d'infrastructures de transport
Dimanche 17 Avril 2022
Malgré les dizaines de milliards d’euros investis au fil des années, le secteur des transports - qui représente à lui seul 30 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) françaises - est le seul secteur dont les émissions de GES n’ont pas baissé depuis 1990. Produites à plus de 90% par le mode routier, ces émissions ont même progressé de 10% au cours des 30 dernières années. Face à l’urgence climatique, les solutions techniques seront évidemment utiles et nécessaires. Mais elles seront loin d’être suffisantes pour atteindre les objectifs de neutralité carbone à l’horizon 2050.
En pleine campagne présidentielle, l’Institut Montaigne vient de publier un rapport qui appelle à de nécessaires ruptures et à un changement radical d’approche des politiques publiques en matière d’infrastructures de transport. Co-dirigé par Jacques GOUNON (à gauche sur la photo), Président du groupe Getlink-Eurotunnel mais aussi du Comité pour la Transalpine, et Patrick JEANTET, Senior advisor chez Vauban Infrastructures Partners et ancien PDG de SNCF Réseau, ce rapport a mobilisé une cinquantaine d’experts.
Douze recommandations sont déclinées autour de trois grandes orientations. La première porte sur le renouvellement de la gouvernance du secteur des transports en donnant plus d’autonomie aux collectivités locales. La seconde plaide pour une réorientation des financements vers des mécanismes plus justes et plus incitatifs. La troisième orientation incite à prioriser les investissements clés pour la décarbonation des mobilités des voyageurs et des marchandises, avec un effort massif dans le ferroviaire. Dans ce registre, la liaison complète Lyon-Turin est évoquée parmi les illustrations des défis à relever.
Télécharger le rapport complet « Infrastructures de transport : vers le futur et le durable ! »
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