Pistes et scenarios de financement de la liaison Lyon-Turin
En dépit de la mutualisation des coûts avec l’Italie et du soutien massif de l’Union Européenne, la question du financement du Lyon-Turin demeure un sujet récurrent en France. Entre les évolutions techniques du dossier, la complexité des financements croisés et les chiffres fantaisistes colportés par les opposants au chantier, les sources de confusions sont nombreuses. En collaboration avec le cabinet international Sia Partners, le Comité pour la Transalpine a publié une étude inédite pour clarifier le débat et tordre le cou à quelques idées reçues.
En recensant toutes les pistes de financement actées ou identifiées, cette étude rigoureuse confirme la soutenabilité de cet investissement pour la France. D’un côté, les financements européens, les participations de l’Etat et des collectivités locales, l’application de la directive Eurovignette ou d’autres mécanismes similaires, seront les moteurs de l’investissement public. De l’autre côté, un emprunt via la Banque Européenne d’Investissement, dans des conditions exceptionnellement favorables aux grands chantiers utiles à la transition écologique, permettra de lisser les investissements dans le temps.
C’est à partir des différentes hypothèses liées à ces leviers que trois scénarios de financement sont dessinés pour le Lyon-Turin. Selon les scénarios, l’effort de financement de la liaison complète (tunnel transfrontalier et voies d’accès françaises) pour le budget de l’Etat s’inscrit dans une fourchette entre 4 et 6,5 Md€ étalés sur 20 ou 30 ans. A titre de comparaison et pour confirmer la soutenabilité de l’investissement, on notera que l’Etat consacrera, pour la seule année 2020, environ 6 Md€ en faveur du nécessaire soutien aux énergies renouvelables.