Apostolos TZITZIKOSTAS, nouveau Commissaire européen aux Transports
« Je suis déterminé à me battre pour plus de financements »
Depuis le lundi 4 novembre et pendant 15 jours, les candidats Commissaires désignés par chacun des 27 pays de l’Union pour intégrer le nouvel exécutif européen sont auditionnés par les eurodéputés qui doivent valider les différents prétendants. L’exercice n’est pas une simple formalité : depuis 2004, la Parlement a recalé sept Commissaires.
Ce ne sera pas le cas de Apostolos TZITZIKOSTAS qui brigue le portefeuille des Transports. En politique chevronné et fin connaisseur des institutions européennes, le Grec a été franchement applaudi à l’issue de sa prestation lundi 4 novembre avant d’être adoubé dans la foulée par la plupart des Présidents de groupe.
Le ferroviaire toujours en tête des priorités
Transition du secteur automobile, législation dans les transports routier et aérien… durant trois heures, Apostolos TZITZIKOSTAS est passé au crible des questions des eurodéputés. Comme on pouvait s’y attendre, les débats ont principalement portés sur l’achèvement du Réseau Transeuropéen de Transport (RTE-T) et le développement du ferroviaire, sujets qui concernent le Lyon-Turin au plus haut point.
Tous se sont accordés sur le fait que l’interconnectivité ferroviaire entre les villes et dans l’ensemble des régions est une priorité vitale pour la transition écologique, l’intégration du marché unique et la compétitivité économique. Interrogé sur les retards pris par certains pays pour réaliser des infrastructures clés du RTE-T (ce qui est le cas de la section française du Lyon-Turin), le Commissaire-désigné a éludé le sujet épineux des mécanismes potentiels visant à renforcer la pression de la Commission de Bruxelles sur les gouvernements nationaux.
Des instruments alternatifs aux financements publics
Sur le sujet capital du financement des infrastructures, plusieurs eurodéputés ont souligné la faiblesse des crédits de l’UE (28 Mrds€ sur le mandat 2021-2027) face aux besoins colossaux du secteur. Apostolos TZITZIKOSTAS s'est dit déterminé à « se battre » pour obtenir une enveloppe significative lors des négociations en cours sur le budget 2028-2035. Un enjeu de taille pour le financement des accès français du Lyon-Turin.
Le nouveau Commissaire souhaite travailler en collaboration avec le Parlement pour convaincre le Conseil d'allouer des enveloppes plus conséquentes. Conscient des contraintes budgétaires de l’UE, il estime toutefois nécessaire d'établir une liste des priorités d'investissement. Il a également évoqué des instruments alternatifs tels que les partenariats public / privé et les investissements privés (via la BEI) pour remplir les objectifs.