Iveta RADICOVA, Coordinatrice du Corridor Méditerranéen pour la Commission Européenn

Mardi 04 Juin 2019

Financement des voies d’accès au tunnel international : « Si les Etats en font la demande, la réponse de l’UE sera OUI, OUI, OUI ! »

Beaucoup de réactions après l’Assemblée générale du Comité pour la Transalpine qui s’est tenue le mardi 4 juin à Lyon. Les grands acteurs politiques et économiques de la région étaient nombreux pour écouter les annonces fortes sur le Lyon-Turin de la Coordinatrice européenne Iveta RADICOVA.

L’ancienne Présidente du gouvernement Slovaque, désormais en charge de superviser les chantiers d’infrastructures de transport sur le Corridor méditerranéen reliant la péninsule ibérique à l’Europe centrale, a d’abord confirmé que l’UE était prête à financer jusqu’à 55% du tunnel transfrontalier sous les Alpes (coût certifié de 8,6 Md€) et non plus 40% comme prévu initialement. « Le Lyon-Turin est une priorité stratégique. Il ne s’agit pas seulement d’une connexion entre deux pays mais d’une connexion entre les citoyens des 27 Etats membres. Sa portée est européenne, sa dimension est écologique ».

« Les accès sont aussi importants que le tunnel »

Dans cet esprit, l’émissaire de Bruxelles a par ailleurs annoncé que l’UE était bien disposée à cofinancer jusqu’à 50% les voies nouvelles d’accès au tunnel international. « Si les Etats en font la demande, la réponse de l’UE sera OUI, OUI, OUI ! » a-t-elle lancée avec enthousiasme.  « Les accès sont aussi importants que le tunnel » et donc éligibles au Mécanisme pour l’Interconnexion en Europe (MIE) dont le règlement est en cours de révision. Pour la France, le coût de réalisation de ces voies d’accès entre Lyon et Saint-Jean-de-Maurienne est estimé à 7,7 milliards d’euros, « une somme rédhibitoire qui a poussé les gouvernements successifs à l’immobilisme sur le sujet ».

Cette perspective d’un renforcement de l’engagement européen vient bouleverser l’économie générale du projet en réduisant d’autant l’effort financier des Etats français et italien. Mais la Coordinatrice a bien précisé que ce financement ne serait possible que s’il s’agissait de réseaux dimensionnés à la hauteur des ambitions européennes d’interconnexion du continent. Une allusion à peine voilée aux propositions très contestées du Conseil d’Orientation des Infrastructures qui suggérait l’année dernière de se contenter de la modernisation de la ligne historique Dijon-Ambérieu-Modane, laquelle n’est pas considérée comme prioritaire dans le réseau transeuropéen de transport. 

Une donnée clé à la veille du processus de concertation enclenchée par la ministre des Transports Elisabeth BORNE pour déterminer un phasage optimal des accès français au tunnel de base. 

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