Jacques GOUNON, Président du Comité pour la Transalpine
« L’exigence de cohérence avec le projet développé côté italien est capitale »
C’est dans l’hémicycle du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, membre fondateur du Comité, que se tenait, vendredi 23 juin, l’assemblée générale annuelle de la Transalpine. Malgré les nombreuses incertitudes encore à lever sur la programmation de la section française du Lyon-Turin (calendrier, montage financier, gouvernance…), l’annonce en début de mois par le ministre des Transports Clément BEAUNE d’un engagement de 3 milliards d’euros de l’Etat sur la section française a été considérée comme une avancée notable. C’est la première fois qu’un chiffre est formulé par l’Etat sur ce volet capital du dossier. Dans l’attente de signes plus concrets, Rome et Bruxelles ont apprécié le message.
« Agir dans l’ordre et avec méthode »
Dans la foulée, le Président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent WAUQUIEZ, avait confirmé une possible contribution, avec les autres collectivités locales, au financement des indispensables études de finalisation technico-environnementales (APD) préalables aux travaux. « Il faut agir dans l’ordre et avec méthode. Avant d’aborder le montage financier des travaux, il faut d’abord acter un tracé prioritaire et savoir exactement combien cela coûte. Pour cela, les études ADP sont indispensables » a déclaré le Sénateur (LR) et conseiller régional Cédric VIAL.
« L’exigence de cohérence technique et calendaire avec le projet développé côté italien est capitale. La France est en retard, il faut lancer rapidement la phase d’études APD pour ne pas mettre en péril la Déclaration d’Utilité de la section française qui date de 10 ans » a confirmé Jacques GOUNON, Président de la Transalpine. « En septembre, Bruxelles lancera un nouvel à projets pour bénéficier de financements européens. La France doit absolument déposer un dossier pour un cofinancement jusqu’à 50% des études APD. Bruxelles a été claire, cette opportunité risque de ne pas se représenter avant 2027 ». Dans le cadre de l’appel à projets 2022, l’Italie vient d’obtenir une première enveloppe de 44,5 M€ pour ses voies d’accès au tunnel sous les Alpes. La France n’avait pas déposé de dossier.
« Il faut avancer ensemble »
« Les sections française et italienne doivent avoir les mêmes spécificités techniques. Il faut avancer ensemble et avoir un calendrier opérationnel commun.» a insisté Paolo FOIETTA, Président italien de la Commission Intergouvernementale pour le Lyon-Turin (CIG), en rappelant que le tunnel transfrontalier en cours creusement et ses voies d’accès côté italien seront livrés en 2032. « Le Lyon-Turin n’est pas seulement une infrastructure de rapprochement de la France et de l’Italie, c’est aussi la meilleure réponse à la crise climatique » a souligné Stefano LO RUSSO, Maire et Président de la Métropole de Turin, dans un message vidéo adressé aux membres de la Transalpine.