Le « Collectif des 55 » anciens grands élus pour le Lyon-Turin alerte à nouveau l’Elysée
"Section française du Lyon-Turin : la France ne peut pas se permettre de ne pas honorer ses engagements internationaux"
Anciens ministres, parlementaires, présidents de Départements et des trois Régions du sud-est… ils sont 55 avoir repris collectivement la plume pour interpeller à nouveau le Président de la République sur le Lyon-Turin, après un premier courrier au printemps.
Lorsqu’ils étaient aux responsabilités, tous ont contribué à faire avancer le dossier Lyon-Turin en lui permettant de franchir des caps décisifs. De toutes tendances politiques, ils sont aujourd’hui très inquiets pour l’avenir de la section française du programme. Et ils ne sont pas les seuls.
Date butoir le 31 janvier
Comme on le sait, la prochaine étape capitale du dossier est de lancer le processus d’Avant Projet Détaillé (APD), démarche d’ingénierie opérationnelle préalable au lancement des travaux de la section française. Cette lourde séquence technique de quatre ans est estimée à 170 M€.
Près de la moitié de cette somme est éligible à un cofinancement de l’Europe. Mais pour en profiter, la France doit impérativement déposer un dossier à Bruxelles au plus tard le 31 janvier prochain. A condition toutefois d’avoir défini au préalable un plan de financement pour la centaine de millions restant à la charge de la France.
Négociations financières en cours
Un premier tour de table entre l’Etat et les collectivités locales concernées (Région, Département et Métropoles) s’est tenu le 17 novembre sous l’égide de la Préfète de Région, Fabienne BUCCIO.
Pour l'instant, l’Etat ne s’engage que sur 50% des 50% restant la charge de la France. Loin dêtre suffisant pour les collectivités locales (dont la Région Auvergne-Rhône-Alpes engagée à hauteur de 13 M€) qui mettent notamment en avant l’intérêt national et européen d'un projet principalement dédié au fret ferroviaire. Une seconde réunion de négociation est programmée mi-décembre.
Scénario catastrophe ?
Faute d’un compromis d’ici deux mois, la France ne pourra pas redemander de financements européens avant 2028. Cela signifie que les études APD ne pourront pas être lancées, entrainant une série de blocages en cascade mettant en péril la réussite globale du programme Lyon-Turin.
Coordonné par l’ancien député Jean-Louis GAGNAIRE et l’ancienne députée-maire de Chambéry Bernadette LACLAIS, le "collectif des 55" insiste donc sur les conséquences désastreuses d’un tel scénario. "La France ne peut pas se permettre de ne pas honorer ses engagements internationaux" écrivent-ils en alertant le chef de l’Etat de l’urgence du calendrier.
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