Interview
Questions à Alain Mérieux, Président de bioMérieux, groupe international lyonnais leader dans le diagnostic in vitro (2004)
Quelle place donner à la Transalpine dans le partenariat franco-italien ?
AM : La Région Rhône-Alpes a, dès son origine, apporté un soutien sans faille au projet de la Transalpine Lyon-Turin, que j’ai moi-même eu l’occasion de porter lorsque j’étais vice-président du conseil régional de 1986 à 1998. Un consensus de la classe politique locale a d’ailleurs toujours existé en sa faveur.
De fait, il est indispensable de pouvoir se rendre à Turin aussi facilement qu’à Paris. C’est pour Lyon, une priorité si elle entend jouer pleinement son rôle de capitale régionale. Cette liaison deviendra une porte ouverte sur le reste de l’Italie et procèdera au rééquilibrage entre l’Europe du Nord et l’Europe du Sud.
J’ai toujours estimé qu’il fallait privilégier l’Europe latine dans nos relations commerciales. Notre philosophie de l’entreprise est très proche de celle des Italiens ou des Espagnols.
Même s’il existe déjà une proximité historique et culturelle entre le Piémont et la région Rhône-Alpes, cette liaison apprendra à encore mieux se connaître. En tant que chef d’entreprise, j’estime cette liaison vitale pour la région comme pour le reste de notre pays.
Elle me tient d’autant plus à cœur que j’entretiens depuis l’adolescence des liens très forts avec l’Italie, en particulier avec les villes de Venise et Florence, dans lesquelles je séjourne régulièrement.
Que changera la Transalpine pour bioMérieux, votre entreprise ?
AM : Présente à Florence, Rome et Bergame, bioMérieux est solidement implantée en Italie. Or du fait de la congestion routière, nous éprouvons des difficultés à accéder directement à quelques-unes de nos filiales, la florentine notamment. Une liaison rapide est donc fondamentale pour notre entreprise. La Transalpine sera la porte d’entrée du futur réseau à grande vitesse italien, et facilitera l’accès à des villes bien au-delà de Turin.